L'histoire de la case en paille (vers 1665 à 1950) par Paul Clodel.
Les dodos (détail) oeuvre de Paul Clodel Cochard
Les cases créoles et son histoire : Les cases en pailles.
Île Bourbon vers 1663 et 1665
Ils s’appelaient Hoarau, Fontaine ou bien Mussard, ils étaient en 1665 les premiers colons que comptaient île Bourbon (Île de la Réunion). Certains d’entre eux avant de servir la Compagnie des Indes étaient des maîtres menuisiers. D’autres charpentiers sur le bateau qui les ont déposés sur cette petite île française perdue dans l’Océan Indien. Le besoin de construction était une nécessité et les colons se tournaient vers la case tout en bois et selon leur moyen ou leur connaissance dans ce domaine architectural.
" Grande case créole, Saint-Denis" toute la construction est faite de bois et de bardeaux pour grand colons et riches propriétaires début du XIXème siècle.
Ces colons étaient venus pour développer une culture en vogue à Paris, le café. Ce mode de culture n’était que de courte durer et par la suite, du au marché du café plus abondant des autres colonies, il y causait (en autre) l’effondrement de la Compagnie des Indes. Ce dernier pour l’histoire ce rétrocédait à l’administration royale.
Le besoin du colon de s’ouvrir vers d’autres cultures, les avait poussé à développer la canne à sucre.
Le roi Louis XIV de France 1638-1715
Vers 1670 à 1671, les colons las de rendement réclamaient une aide, en main d’œuvres, au bon roi de France, Louis XIV et c’était le début de l’esclavage.
En 1671, les premiers esclaves venaient de la grande île voisine de 800 km à l’Est, Madagascar. Les colons devaient les acheter, les nourrir, les construire un village contre l’échange d’une main d’œuvre gratuite. (Et j’en passe sur cet interlope, que je trouve injustifié). La construction se faisant à la hâte et le soir pour ne pas perdre le rendement quotidien de la plantation de canne. Pour ce fait les colons employaient de la boiserie gratuite, des bois de filaos ou d’acacias, de la nature, qui étaient nettoyer et étaient couper pour réaliser l’ossature des huttes. Puis les esclaves Malgaches continuaient à leur façon de revêtir avec de la paille (paille de maïs, feuilles de cannes séchés ou bien d’autres chaumes).
"Site de la Rivière d'Abords" Saint-Pierre gouache de Paul Clodel Cochard d'après la lithographie d'Antoine Roussin.
Le charpentier taillait les bois et les assemblait avec des cordes en les attachants, en nœud marin, pour consolider la construction. Les malgaches habillaient ou tressaient selon leur coutume leur case de paille.
Ce genre de construction de village était devenu un mode d’habitat facile à le faire. Les esclaves africains avaient suivit ce mode de fabrication et il va de même pour les petits colons blancs sans grands moyens financier. On y ajoute au mur quatre pans afin de loger plusieurs esclaves ou une famille entière. Avec son sol à terre battue elles paraissaient si rudimentaires. Sa construction était réaliser aussi bien de paille que de vétiver ou un ajout de bambou tressé. Pour en venir, à retenir le toit, du vent et de la pluie, on y ajoutait à la paille de la boue (ou torchis).
Lithographie d'Antoine Roussin "La Case" "Regard sur la Réunion "mi-aime-a-ou.com"
Ce mode simple de construction était encore présent en 1950, dont plus du tiers de la case étaient ainsi faite.